Photo Echo de la Lys |
La partie navigable de la Busnes est en aval. Du moins, c'est celle que je connais. Le parcours, d'environ 7 kilomètres, se décompose en 3 parties. Un marais qui constitue la première étape. La seconde étape est composée d'une partie encaissée et de la partie aventure.....
Barrage Dumortier |
C'est après une petite collation qu'il faut s'engager pour la seconde étape qui est composée de deux parties bien différentes. Après un premier pont l'on arrive dans les champs et la rivière est plus encaissée avec des lignes droites, résultat d'un travail de l'homme sur le cours d'eau. Ça ressemble un peu à la Lawe. L'eau redevient rapidement claire. Juste après le cimetière militaire du Dahomey (C'est exotique n'est-ce pas?), il faudra franchir le barrage automatique Dumortier. Cet ouvrage, refait à neuf dernièrement n'a pas malheureusement été étudié pour permettre son franchissement par les poissons. Il a pour but de dériver une partie des eaux vers le fossé de la Demingue en cas de crues pour éviter de "noyer" Saint-Venant. Il a remplacé une ancienne écluse manuelle. Nombreux sont celles et ceux, qui pensent que les rivières ne sont que des voies d'eau et ne se soucient guère de la nature, voire du tourisme et du bien vivre. Sinon, rien de bien difficile pour franchir ce barrage, mais il arrive que certain(e)s se retrouvent mouillé(e)s. Le dénivelé est très variable, généralement entre 20 et 80 centimètres. C'est après ce passage et deux lignes droites que commence la partie aventure, avec une série impressionnante de ponts dont celui des chauve souris, celui des vampires, mais aussi celui des araignées et vers la fin celui du diable!
L'on pourra voir, au niveau du béguinage, l'ancien fossé de ville, une dérivation entre la Busnes et le Guarbecque. Ce fossé était sévèrement pollué, il y a encore quelques années. Les efforts d'assainissement ont eu raison de lui et les eaux sont passées de très grises à saumâtre.
Point étape à Robecq |
L'intercommunalité, la CAL, étudie la possibilité d’aménager mieux ce beau petit cours d'eau afin de permettre la pratique du canoë et du kayak. Un topo-guide est en cours. C'est une bonne chose. Cela fait plus de 10 ans que je le demandais. Il devrait y avoir des embarcadères dignes de ce nom et peut-être un toboggan pour le passage des canoës et des poissons à l'écluse Dumortier.
La qualité visuelle de l'eau s'améliore d'année en année. Certainement le résultat de l'obligation européenne d'avoir des stations d'épuration (tout à l'égout et micro-station). Heureusement, tout n'est pas mauvais dans cette Europe que l'on nous impose.
Chaque année la rivière est faucardée afin de couper les herbes trop nombreuses qui poussent démesurément à cause d'une agriculture agressive. Là aussi, l'on remarque une évolution favorable avec ce que l'on appelle l'agriculture raisonnée. Le bio serait bien mieux, mais ce n'est pas encore pour maintenant!
N'hésitez-pas à vous mettre à l'eau avec un canoë ou un kayak pour découvrir ce patrimoine trop peu connu. C'est l'occasion d'éduquer, autant que faire se peut, à la protection de notre nature.
Article de presse:
Article VDN 2010
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