vendredi 29 novembre 2013

Réforme fiscale, une chance pour le revenu de base?



Le ras le bol fiscal existe dans notre pays et l’on voit apparaitre des mouvements où des corporations différentes, et parfois aux valeurs antagonistes, s’unir pour battre le pavé. Je parle, bien entendu, des bonnets rouges. Ces personnes veulent moins d’impôts et détruisent des biens publics, ce qui, là aussi n’est défilement compréhensible.


Autre fronde et largement comprise, celles des artisans et commerçants qui ne se retrouvent plus dans la multiplication des taxes, cotisations et obligations administratives.


Mais la réelle incompréhension reste le labyrinthe des allocations qui crée un fossé entre habitants. Jeu dans lequel certains partis politique en profitent pour prendre ou garder les pouvoirs.


Face à ses tourments, notre gouvernement c’est lancé dans une campagne de communication sur une éventuelle réforme fiscale. C’est peut-être l’occasion de parler de l’allocation universelle dont je suis un fervent demandeur qui remplacera l’idée, parfois dégradante, d’allocation au profit d’un droit. L'occasion aussi de modifier le curseur entre les fiscalités sur le travail en la réduisant et la fiscalité écologique en l’augmentant.


L’idée d’une allocation universelle n’est pas nouvelle puisque qu’elle puise sa naissance dans la philosophie des Lumières et est régulièrement proposée par divers économistes de tous bords. Du côté politique, des élus ce sont positionnés pour être d’accord pour l’ouverture du débats : Arnaud Montebourg, Jean-Marc Ferry, Yves Cochet, Christine Boutin, Dominique de Villepin ou encore Alain Madelin….. Aux États-Unis, c’est Martin Luther King qui en a parlé dans un de ses écrits.


Bien entendu, il faut une réforme fiscale et nous l’attendons tous. Reste à savoir si ce gouvernement et ses détracteurs seront capables de nous proposer un projet cohérent qui intégrera un revenu de base pour toutes et tous.

dimanche 24 novembre 2013

Ecotaxe, oui mais…..




Nous sommes confrontés à plusieurs problèmes qui se conjuguent. Il n’existe plus de frais douanier et les produits passent les frontières créant ainsi un dumping social. Le transport par camion est aidé. La pollution routière s’accentue.

 
« Le libre-échange est un principe visant à favoriser le développement du commerce international en supprimant les barrières douanières tarifaires et non tarifaires et les réglementations nationales susceptibles de restreindre l'importation des biens et des services. ... » (wikipédia). C’est ainsi que l’on fabrique les produits dans diverses contrées en fonction des coûts de la main-d’œuvre, favorisant les endroits où il n’y a pas de solidarité basée sur les salaires comme chez nous. Ceci permet également de mettre en place un dumping écologique, les pays ayant une réglementation sérieuse seront ainsi défavorisés par rapport à ceux qui ne respectent pas la nature.


Les camions ne paient pas réellement l’utilisation de nos routes. En effet, nous payons nos routes avec nos impôt en fonction du niveau de la route (autoroute, route nationale, route départementale, route communale) et celles-ci sont construites pour permettre aux gros tonnages de les emprunter. Elles sont régulièrement à refaire car les camions, à cause du poids mais aussi des roues arrières non directionnelles les abiment. Il y a de ce fait un différentiel avec le transport sur rail.


Le libre échange et le subventionnement du transport routier permet des voir un camion de porcs bretons, aller en Allemagne pour utiliser les abattoirs, repartir dans un autre pays pour le traitement de la viande et revenir dans sa région d’origine. C’est également le cas de tomates de Belgique, vendues dans les pays méditerranéens. Un comble non?

Les camions polluent et transportent des produits qui ne sont pas toujours d’une grande qualité. Certains producteurs ne mangent pas leurs produits ! L'on peut voir parfois, un 38 tonnes, entrer dans le centre de Béthune pour livrer un colis de petite taille......


Face à ces constats, une écotaxe est une bonne solution, remplaçant les taxes douanières, permettant aux transports de participer à l’entretien de nos routes et préservant des emplois locaux.


 
La solution mise en place par l’ancien gouvernement (le nouveau n'aurait pas fait mieux) suite au Grenelle de l’environnement est complètement hors de propos. La perception de l’impôt s'organise par une entreprise privée qui s’accapare, au passage, une bonne partie des sommes récoltées. C’est un PPP (Partenariat Public Privé) cher aux libéraux et je reviendrai sur ce principe utilisé et venté à Béthune.


Comment faire alors ?

Pourquoi ne pas limiter les camions en fonction du tonnage et du type de route ? Les gros camions uniquement sur autoroutes uniquement, les moyens camions sur autoroutes et départementales, les petits camions sur toutes les routes.

vendredi 15 novembre 2013

La gorge serrée



Les faits sont clairs et identifiés sur les attaques qui ont été orchestrées contre Christiane Taubira, la garde des Sceaux. 

Lors d’une manifestation contre le mariage homosexuel, elle a été traitée de guenon par une enfant. Une candidate FN aux municipales l’a comparée à un singe. Toujours dans une manifestation, un abbé scandait « Y a bon Banania »… Plus proche de nous, à Béthune, un blog avait mis un post « Y’a bon Taubira »…. Post qui fut retiré au bout de quelques jours…..
 
Cette semaine, c’est le journal Minute qui publiait sur sa première page une photo de Mme Taubira avec un commentaire raciste : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ».


La garde des sceaux a répondu en ces termes « Ces attaques racistes sont une attaque au cœur de la République. (…) Des millions de gamines savent qu’on peut les traiter de guenons dans les cours de récréation ! ».


Ce n’est pas une situation franco-française et il existe en Italie le même genre d’attaques contre une ministre à la peau noire. Est-ce que ces attaques ne sont pas d’autant plus fortes du fait de ce soient des femmes ? Je pense que oui.


J’ai les boules quand je vois ce manque de fraternité humaine. A-t-on vu les divers libraires refuser de distribuer les journaux incriminés ?


Mme Taubira, quand vous dites que ce sont des millions de gamines qui sont blessées, sachez que je le suis aussi.


Nous devons ne pas céder à cette ignominie !

vendredi 1 novembre 2013

Ras le bol fiscal



Payer l’impôt est un acte citoyen dans une démocratie, pourtant l’on remarque une véritable fronde contre celui-ci. C’est certainement le résultat d’une politique fiscale libérale faite de défiscalisations et de ressources incompréhensibles, le tout dans un manque total de confiance envers les politiques de manière générale.

Le paiement de l’impôt est surtout organisé pour les classes moyennes, les plus pauvres n’en paient pas beaucoup, sauf le TVA, tandis que les plus aisés profitent d’exonérations diverses proposées souvent sous la forme de niches. L’on appelle ceci de l’optimisation fiscale.

En face de chaque impôt, il n’y a pas de précision sur son utilité et sa pérennité. L’exemple de la vignette automobile, mise en place pour les « vieux », puis stoppée. Pour les impôts locaux, c’est la valeur locative de notre habitat qui est utilisée comme repère, sans rapport  avec le service rendu à la population. Valeur locative qui date des années 70 ! La journée de Pentecôte demandée aux seuls salariés est difficilement compréhensible….. Les exemples sont multiples.

L’impôt sert pour le fonctionnement de services à la population qui est rendu en fonctions de critères différents. Ces critères, qui permettent de créer des discriminations et des incompréhensions, ont malheureusement tendance à créer un fossé entre les citoyens. L'école, la santé, la justice, le déplacement......

L’impôt sert aussi à orienter les choix politiques en souplesse. Afin de ne pas imposer telle ou telle orientation, l’État incite en exonérant ou en taxant dans tous les sens. Un gouvernement désire voir un peu plus d’investissement dans certaines zones, elle exonère les investissement dans cet endroit ( Le plus connu est celui des départements d’outremer où l’on peut voir des ports remplis de bateaux identiques). Chacun veut que le pollueur soit le payeur et une large majorité ne veut pas d’une écotaxe.

Alors que nous sommes dans une économie de marchés, les industries vivent d’aides. 20 milliards distribués pour les grandes entreprises. Une agriculture très subventionnée. Un système de transports incompréhensible….. Pendant ce temps, nous continuons à polluer, à nous en rendre malade.

Pour en finir, le sacro-saint pouvoir d’achat que serait la seule solution pour bien vivre. Et posséder toujours plus. Preuve que nous marchons sur la tête : les footballeurs vont faire grève pour ne par payer l’impôt à 75% pour les sommes supérieures à un million d’Euro !

Oui, la multiplication des impôts incompris et les sommes demandées font qu’il existe un « ras l’bol fiscal ». L’impôt doit être juste. Il ne doit pas interdire la création de richesses humaines.
 
Baissons les dépenses et revisitons les méthodes de perception de l’impôt. Il faut surtout revoir notre manière de vivre, de consommer, de travailler.... Pour cela, il nous faut des décideurs recherchant notre intérêt que l'on appelle l’intérêt général et non l'addition intérêts particuliers, dont les leurs.