

Les grandes maisons, que l’on appelle maison de maitres
parfois, se vident et se vendent à des prix bas, ce qui attire les marchands de
sommeil qui redistribuent l’intérieur pour y installer de petits, voire très
petits studios où les commodités sont relatives et la promiscuité pressente. Ces
investisseurs ont longtemps eu l’aval de la municipalité et quelques fortunes ont
vu naissance. Depuis peu, des actions ont été lancées pour limiter, puis gêner
ces nouvelles installations qui sont à la limite du droit. Il faut le regretter, les marchands de biens et autres gros
propriétaires ont de bien bonnes relations avec les personnages
politiques.
Pour les bâtiments remarquables, la solution facile est d’en faire des musées ou des salles avec une
gestion publique. Nos villes ne doivent pas devenir des musées, d’autant plus
les habitants n’aiment pas payer l’impôt.
La solution, à Béthune, a été de faire racheter les vieux bâtiments
par des investisseurs, souvent les mêmes, qui pour des raisons fiscales, n’ont
pas toujours intérêt à entreprendre des travaux d’entretien. La ville se
débarrasse ainsi d’un bien mais garde le problème entier.
Je pense qu’il faut permettre à ces bâtisses d’évoluer. Le
mieux serait que ces belles habitations ne se transforment pas en grappes de
piaules mais en logement dignes, en commerces, ou les deux. Quand ce bien passe
du patrimoine foncier de la ville vers un particulier, c’est assez facile à condition
de faire le tri des investisseurs en fonction du projet et des moyens mis en œuvre.
C’est ce qui a été fait pour le Moulin à Tabac. Quand c’est une transaction
entre privés, c’est un peu plus complexe mais la ville peut, si elle le veut,
participer à la négociation. Des outils existent. Parfois la ville peut aussi
aider au changement d’affectation, permettre des accès supplémentaires, rendre
accessibles aux PMR (Personne à Mobilité Réduite).
Pour les bâtiments sans intérêt patrimonial, il faut parfois les abattre partiellement ou en totalité, et ainsi permettre un renouvellement urbain. Il existe des dispositifs pour la rénovation des façades, il faut les continuer et les renforcer avec des aides au désamiantage pas exemple. C'est aussi comme cela que l'on relance l'activité et l'emploi. "Quand le bâtiment va, tout va" nous dit-on.
Pour les bâtiments remarquables, c’est par l’aide au changement d’affectation que nous
pourrons éviter de nouvelles friches et en diminuer le nombre. C'est, à mon avis la meilleure manière de les préserver pour le bien de tous.
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RépondreSupprimersalut, dommage que tu dises depuis peu car je sais que tu as participé à la mise en place de certains dossiers; le quidam non averti qui lit ta chronique pourrait donner le bénéfice de ton travail à d'autres.....
RépondreSupprimerMerci Christine. Effectivement, le temps de l'urbanisme n'est pas celui que nous vivons. C'est pour cette raison que j'utilise ce terme.
SupprimerCet article et surtout l'une des photos tombe à pic. En effet, un drapage en ciment vient de tomber d'un des immeubles que vous montrez. La ville a installé des barrières de sécurité. Cette occupation du domaine publique devra être facturé comme pour tout autre utilisation.
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