samedi 7 juin 2014

Sauvez notre patrimoine



Dans nos villes, de nombreuses bâtisses sont à l’abandon et sont appelées verrues ou friches. Les habitants désirent maintenant des standings que les vieilles demeures ne peuvent pas offrir. Certaines anciennes maisons demandent un entretien que peu de personnes peuvent ou veulent entreprendre. Des bâtiments industriels ont perdus leurs activités et sont vides, libres au vent, aux vandales…...


C’est le cas à Béthune comme partout. Toutefois, comme nous avons une ville d’histoire, nous sommes d’autant plus impactés.

Les grandes maisons, que l’on appelle maison de maitres parfois, se vident et se vendent à des prix bas, ce qui attire les marchands de sommeil qui redistribuent l’intérieur pour y installer de petits, voire très petits studios où les commodités sont relatives et la promiscuité pressente. Ces investisseurs ont longtemps eu l’aval de la municipalité et quelques fortunes ont vu naissance. Depuis peu, des actions ont été lancées pour limiter, puis gêner ces nouvelles installations qui sont à la limite du droit. Il faut le regretter, les marchands de biens et autres gros propriétaires ont de bien bonnes relations avec les personnages politiques.
 

Pour les bâtiments remarquables, la solution facile est  d’en faire des musées ou des salles avec une gestion publique. Nos villes ne doivent pas devenir des musées, d’autant plus les habitants n’aiment pas payer l’impôt.

La solution, à Béthune, a été de faire racheter les vieux bâtiments par des investisseurs, souvent les mêmes, qui pour des raisons fiscales, n’ont pas toujours intérêt à entreprendre des travaux d’entretien. La ville se débarrasse ainsi d’un bien mais garde le problème entier.


Je pense qu’il faut permettre à ces bâtisses d’évoluer. Le mieux serait que ces belles habitations ne se transforment pas en grappes de piaules mais en logement dignes, en commerces, ou les deux. Quand ce bien passe du patrimoine foncier de la ville vers un particulier, c’est assez facile à condition de faire le tri des investisseurs en fonction du projet et des moyens mis en œuvre. C’est ce qui a été fait pour le Moulin à Tabac. Quand c’est une transaction entre privés, c’est un peu plus complexe mais la ville peut, si elle le veut, participer à la négociation. Des outils existent. Parfois la ville peut aussi aider au changement d’affectation, permettre des accès supplémentaires, rendre accessibles aux PMR (Personne à Mobilité Réduite).


Pour les bâtiments sans intérêt patrimonial, il faut parfois les abattre partiellement ou en totalité, et ainsi permettre un renouvellement urbain. Il existe des dispositifs pour la rénovation des façades, il faut les continuer et les renforcer avec des aides au désamiantage pas exemple. C'est aussi comme cela que l'on relance l'activité et l'emploi. "Quand le bâtiment va, tout va" nous dit-on.

Pour les bâtiments remarquables, c’est par l’aide au changement d’affectation que nous pourrons éviter de nouvelles friches et en diminuer le nombre. C'est, à mon avis la meilleure manière de les préserver pour le bien de tous.

4 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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  2. salut, dommage que tu dises depuis peu car je sais que tu as participé à la mise en place de certains dossiers; le quidam non averti qui lit ta chronique pourrait donner le bénéfice de ton travail à d'autres.....

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    1. Merci Christine. Effectivement, le temps de l'urbanisme n'est pas celui que nous vivons. C'est pour cette raison que j'utilise ce terme.

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  3. Cet article et surtout l'une des photos tombe à pic. En effet, un drapage en ciment vient de tomber d'un des immeubles que vous montrez. La ville a installé des barrières de sécurité. Cette occupation du domaine publique devra être facturé comme pour tout autre utilisation.

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